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Accès à l’eau potable et formation professionnelle : Le vice-président de la banque mondiale visite les réalisations

Le vice-président pour l’Afrique de l’Ouest et centrale de la Banque mondiale, Ousmane Diagana, a visité vendredi dernier, le Centre de formation professionnelle de Missabougou (CFPM) et le chantier des réservoirs d’eau de Baco-Djicoroni, dans le cadre du Projet d’alimentation en eau potable de la ville de Bamako à partir de la localité de Kabala.

 

Arrivée tôt le matin au Centre de formation professionnelle de Missabougou, la délégation a visité la bibliothèque, les salles de formation en couture, peinture, menuiserie et l’atelier de formation agroalimentaire. Auparavant, la directrice de l’établissement, Mme Touré Diarrah Touré, avait présenté les acquis et défis de sa structure. Centre qui, faut-il le rappeler, est appuyé par le Projet de développement des compétences et emploi des jeunes (Procej), un financement de la Banque mondiale.

Le ministre de l’Entreprenariat national, de l’Emploi et de la Formation professionnelle, qui accompagnait la délégation, a salué les efforts faits par le Centre à la lumière des résultats exposés par ses responsables. Conformément à ses objectifs, le Projet a répondu aux attentes en terme de création d’emplois, d’employabilité des jeunes et d’accompagnement des centres de formation. «J’ai été davantage conforté dans cette vision quand j’ai eu une longue séance de travail avec le secteur privé malien. Beaucoup d’entre eux, ont dit qu’ils ont des besoins en main-d’œuvre malheureusement, le marché ne leur donne pas suffisamment ce qu’ils veulent», a indiqué Ousmane Diagana. D’où la nécessité, selon lui, de continuer à renforcer les capacités du Centre et diversifier des formations afin qu’il réponde à ces besoins-là.

300.000 BRANCHEMENTS SOCIAUX – «Missabougou était délaissée. Avec la création de ce Centre en 2001, nous avons commencé à former les jeunes et les adultes en langue bamanankan», a expliqué Mamary Bingué Coulibaly, un habitant. L’apprenant Ousmane Keïta, déscolarisé à l’âge de 19 ans lorsqu’il fréquentait encore la classe de huitième, s’est dit désormais optimiste quant à son avenir. «Maintenant, je commence à maîtriser la peinture. J’ai choisi d’apprendre ce métier pour devenir un grand entrepreneur dans le domaine de la peinture», a révélé celui qui y étudie depuis un an.

Sur le chantier du site des réservoirs d’eau de Baco-Djicoroni Golfe, le vice-président Ousmane Diagana a échangé avec les responsables de la Société malienne de patrimoine de l’eau potable (Somapep).

Deux réservoirs de 10.000 m3 chacun sont en service depuis près de trois ans. Dans quelques semaines (au plus tard début novembre), deux autres réservoirs de 10.000 m3 chacun seront mis en service pour augmenter la capacité de stockage du site à 40 millions de litres d’eau pour la ville de Bamako, a annoncé Lucien Ndjié Etemé, le chef de la mission de contrôle des travaux qui sont été réalisés à hauteur de 98%.

Grâce à l’appui de la Banque mondiale, 40.000 familles ont eu accès à de l’eau potable en raison de 20.000 Fcfa au lieu de 50.000 à 100.000, frais normal de branchement, a salué le ministre Lamine Seydou Traoré. Il a ajouté que ce projet va permettre de réaliser 300.000 branchements sociaux supplémentaires et aura un impact direct sur la vie de 66.000 foyers.

Un des ménages bénéficiaires des branchements sociaux à Baco Djicoroni a eu droit à la visite de la délégation. La cheffe de famille a témoigné que l’accès à l’eau potable relevait d’un parcours du combattant. Grâce aux efforts de l’État et de ses partenaires, ce problème est devenu un lointain souvenir, s’est réjouie la vieille Mamou Traoré.

Makan SISSOKO

Source : L’ESSOR

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